(Project by Calzà Genuizzi Banal Architetti)

 

A former Thyssen steel factory beside the railways in Milan was transformed into a series of spaces for professional studios, lofts and guest quarters. This project deals with just one of those spaces. Inserted in its double-height area was a narrow section, which constitutes the heart of the composition and the central reference for the distribution of the functional areas. In this narrow section, on the ground floor, is a guest washroom and a closet, while the upper floor contains storage systems. Here, connected by a walkway that runs between this main section and the stairwell, there are two specular rooms, each with two different views: one of the outdoors and one of the internal double-height area. One of them has a fitness zone, inside of which a parallelepiped in polycarbonate panels contains a washroom with a shower. Large vertically hung panels separate the rooms while maintaining the visual continuity of the space. Thanks to the longitudinal angle, the two opposite external areas are connected and have visual continuity. The front yard acts as a lush gravel-paved garden while the back yard was conceived as an open-air room with cement pavement. The latter grants access to a sauna room created on the roadbed below the elevated railway.

 

A Milano, un ex fabbricato industriale delle acciaierie Thyssen a ridosso della ferrovia è stato trasformato in una serie di spazi destinati a studi professionali, loft e foresterie. Questo progetto riguarda uno dei moduli che compongono l’edificio. Nello spazio a doppia altezza è inserito uno stretto volume, che costituisce il perno della composizione e il fulcro della distribuzione delle funzioni. Nel suo ridotto spessore, esso contiene a piano terra un wc di cortesia e una cabina guardaroba, mentre al livello superiore ospita un sistema di contenitori. Qui, collegati da una passerella che corre tra il volume e il taglio della scala, si trovano due ambienti speculari, caratterizzati dal doppio affaccio: verso l’esterno e sul vuoto centrale a doppia altezza. Uno di questi ambienti ospita la zona fitness, all’interno della quale un parallelepipedo in policarbonato racchiude un wc con doccia. Grandi pannelli a bilico verticale permettono di isolare i diversi ambienti, pur mantenendo la continuità visiva dello spazio.
Grazie al taglio longitudinale i due spazi esterni contrapposti sono in comunicazione e continuità visiva. Il cortiletto d’ingresso è trattato come un giardino a vegetazione fitta, pavimentato in ghiaia. Il cortile interno, invece, è concepito come una stanza all’aperto, con pavimento in cemento. Da esso si accede al locale ricavato nella massicciata della soprastante ferrovia, che ospita un bagno turco.

 

“Banlieue bien connue des voyageurs débarquant à l’aéroport de Milan-Linate et cherchant un hôtel à proximité, Ortica, à quatre kilomètres à l’est de la capital lombarde, était jadis un hameau, devenu dès la fin du XIXe siècle un carrefour ferroviaire et un centre de triage des locomotives. De nombreuses manufactures s’y étaient alors implantées, parmi lesquelles, coincée entre des rails, une des nombreuses aciéries du géant allemand Thyssen, dont l’empire s’était répandu à travers le monde. Désaffectée depuis longtemps, cette usine a récemment été divisée en une série de modules, à usage professionnel ou résidentiel. L’un d’eux a été aménagé par Emanuele Genuizzi qui, en association avec Gianni Calzà et Giovanni Banal, a fondé en plein centre-ville, à deux pas de la Scala, une agence spécialisée aussi bien dans la restauration de bâtiments historiques que dans l’aménagement d’intérieurs contemporains. Tous les trois se réclament du modernisme et du rationalisme en architecture, en tâchant d’expérimenter au maximum les nouveaux concepts et les nouvelles technologies. Ce loft en est un bon exemple. Des bambous et d’autres arbustes luxuriants égayent la cour d’entrée semée de gravier, et la séparent de l’avenue centrale privée distribuant chaque lot. La porte franchie, on accède à un vaste espace rectangulaire à double hauteur, mi-habitation, mi-studio, traversé de part en part par la lumière provenant des larges baies vitrées. La grande table en bois que l’on découvre en premier lieu sert d’ailleurs autant pour les réunions de travail du propriétaire avec ses collaborateurs que pour les dîners entre amis. Elle est surmontée par trois sphères métalliques ponctuées de centaines de lampes Led. Ces lustres futuristes, inventés en 2008 par le mathématicien allemand Raimond Puts, en association avec le studio design OX-id, provoquent un effet magique d’étoiles scintillantes se réfléchissant sur les murs et le plafond. Dans le prolongement de ce coin salle à manger, le salon s’orne d’un canapé violet de la célèbre créatrice espagnole Patricia Urquiola, élève d’Achille Castiglioni à l’Ecole Polytechique de Milan : contraste voulu entre la subtilité de cette couleur épiscopale et la brutalité du béton gris des murs, écrin parfait pour mettre en valeur un mobilier à la pointe de la mode. Au milieu de ce living-room, et dans l’alignement du coin cuisine, un bloc central recouvert également de gris, mais cette fois-ci à l’enduit parfaitement glacé, monte jusqu’au plafond. C’est l’épine dorsale de la maison. Dans un espace assez réduit s’y logent, au rez-de-chaussée, un vestiaire et des toilettes pour les invités, et à l’étage, des placards de rangement. Parallèle à cet axe médian et tout au bout de l’étroit couloir de la cuisine, un escalier grimpe jusqu’à la chambre à coucher et à la mezzanine, dont les fenêtres plongent, d’un côté, sur la table de la salle à manger, et de l’autre, sur le petit jardin. Ce dernier, ouvert sur le salon, a été traité un peu comme une pièce en plein air, avec son sol en ciment. Tout au fond de ce coin de verdure, et creusé sous le talus d’une voie ferrée, un pavillon dissimule ses secrets derrière une vitre en verre fumé entourée d’un chambranle d’acier. Il s’agit d’un mini-spa privé, doté d’une douche futuriste et d’un hammam turc, que laisse deviner une porte en polycarbonate de carbone. Une clarté diffuse provenant de la verrière en pyramide tronquée de la toiture se reflète sur les parois, revêtues d’une brillante résine noire. En définitive, le béton brut rappelle le passé industriel du lieu, tandis que le traitement des enduits et des finitions évoque un art de vivre très raffiné, celui d’un homme d’affaires milanais passionné par l’architecture et le design de son époque.”

(“Residences Decoration” n.107  08/2012, by Philippe Seuliet)

 

“Un ritaglio di verde all’ingresso, con una pergola di vite che recupera il mood delle trattorie di una volta, e una corte posteriore pensata come una stanza da abitare. In mezzo il loft, un capannone riconvertito sotto il segno della modernità. «La cornice è una zona industriale della Vecchia Milano in via di recupero. I colori guida vanno dal tratto brutalista del cemento al bianco rarefatto del gesso non imbiancato». Emanuele Genuizzi, l’architetto che ha firmato il progetto, prima di illustrarci i dettagli schizza a mano la pianta: il segno asciutto di geometrie sottili, un rettangolo allungato – in cui è inserito un volume centrale profondo solo 90 centimetri -, e un secondo livello, che vola leggero, quasi sospeso, grazie a un accorto gioco di pesi e volumi. «Amo le prospettive lunghe» racconta l’architetto dello studio milanese Calzà Genuizzi Banal Architetti Associati. «Il risultato sono ambienti fluidi che lasciano mano libera alla composizione, in un gioco di altezze che muove lo spazio mantenendone il rigore». Il carattere dell’insieme è dato dalla volontà di mettere in comunicazione gli spazi esterni, ragionando sull’intera lunghezza dell’edificio. «Il dettaglio in più è il blocco centrale, che sfrutta la doppia altezza, e intorno a cui si organizza l’intero sistema distributivo: al piano inferiore ospita un bagno di cortesia e piccoli vani dove archiviare le attrezzature da lavoro; al piano superiore ripostigli e contenitori». A rimarcare il volume è il colore: «Una sfumatura di grigio fumo molto decisa che dialoga con il cemento dell’involucro e con il bianco gesso che delimita il piano superiore». Altro ingrediente forte, la trasparenza: «Nelle stanze al piano superiore sono state ritagliate due finestre che affacciano sul loft con una logica di continuità visiva. Qui, per i pavimenti è stato scelto un rivestimento di gomma termosaldata color sabbia; non ci sono porte tradizionali ma pannelli a bilico verticale, che permettono alla luce di governare lo spazio. Tagli, fessure e piani sfalsati disegnano i volumi, assolvendo diverse funzioni, dalla circolazione dell’aria alla schermatura degli impianti». L’atmosfera è quella di un’eleganza garbata, progettata al centimetro.”

(“Casaviva” n.473  02/2013, by Susanna Legrenzi)